Comment intégrer une clause de ticket restaurant dans un contrat de travail ?

clause de ticket restaurant dans un contrat de travail

Les tickets-restaurant, c’est un peu le petit bonus qui fait plaisir aux salariés et qui améliore la qualité de vie au travail. Pourtant, si tu es employeur, tu t’es sûrement demandé : comment les intégrer proprement dans un contrat de travail sans te tromper ?

C’est une question essentielle, parce que mal encadrée, cette clause peut entraîner des incompréhensions, voire des litiges. Dans cet article, je t’explique comment formuler une clause claire et conforme pour offrir cet avantage en toute sérénité.

Les tickets-restaurant : un avantage encadré mais pas obligatoire

Contrairement à ce que certains pensent, les tickets-restaurant ne sont pas une obligation légale. Aucune loi n’impose à une entreprise d’en fournir. Mais si tu choisis d’en proposer à tes salariés, alors certaines règles s’appliquent.

💡 Le principe : Un employeur qui met en place les tickets-restaurant doit le faire de manière équitable, c’est-à-dire pour tous les salariés qui remplissent les conditions d’attribution. Pas de favoritisme.

Pourquoi formaliser les tickets-restaurant dans le contrat ?

Beaucoup d’entreprises choisissent d’indiquer cet avantage dans le règlement intérieur ou via un accord collectif. Mais l’inscrire directement dans le contrat de travail, c’est aussi une excellente idée. Pourquoi ?

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✔️ Transparence : Le salarié sait exactement à quoi s’attendre.
✔️ Sécurité juridique : Une clause bien rédigée évite les malentendus et protège des contestations.
✔️ Valorisation de l’avantage : C’est un argument fort pour le recrutement et la fidélisation des talents.

Et surtout, ça évite les quiproquos. Parce que j’ai déjà vu des situations où un salarié pensait avoir droit aux tickets alors que… ce n’était pas le cas. Résultat ? Un mécontentement qui aurait pu être évité avec une simple ligne bien formulée dans le contrat.

Comment rédiger une clause efficace sur les tickets-restaurant ?

Il n’y a pas de modèle unique, mais certaines informations doivent absolument apparaître.

1. Le principe d’attribution

Indique clairement que l’entreprise offre des tickets-restaurant et précise qui y a droit. Exemple :

👉 « L’employeur met en place un dispositif de titres-restaurant bénéficiant à l’ensemble des salariés ayant un contrat de travail en cours, à condition d’effectuer au moins 4 heures continues de travail par jour. »

clause de ticket restaurant dans un contrat de travail

2. Le montant pris en charge par l’entreprise

C’est la question que tout le monde se pose : Combien paie l’employeur ?

En général, l’employeur finance entre 50 % et 60 % du prix du ticket. Cette prise en charge est exonérée de charges sociales dans la limite fixée par l’URSSAF.

Exemple de formulation : 👉 « Le ticket-restaurant a une valeur faciale de 11 €, dont 6,60 € sont pris en charge par l’employeur et 4,40 € par le salarié. »

3. Les modalités de distribution

📌 Format : Carte dématérialisée ou version papier ?
📌 Périodicité : Remis mensuellement, chaque semaine… ?
📌 Utilisation : Précise que les tickets sont destinés uniquement aux repas et que leur usage est strictement personnel.

Exemple : 👉 « Les titres-restaurant sont distribués chaque mois sous format électronique via la carte Swile. Leur usage est strictement personnel et réservé aux achats de repas et denrées alimentaires. »

4. L’impact en cas d’absence

Les salariés en télétravail y ont-ils droit ? Quid des congés ?

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💡 Règle générale : Un salarié en arrêt maladie ne bénéficie pas des tickets-restaurant, sauf accord spécifique de l’entreprise.

Exemple de clause : 👉 « Les titres-restaurant sont attribués pour chaque jour travaillé. Ils ne sont pas octroyés lors des absences pour congés, arrêts maladie ou jours de récupération. »

5. Révision et suppression du dispositif

Rien n’est figé à vie. Il est toujours possible d’ajouter une ligne expliquant que l’avantage peut évoluer.

👉 « L’entreprise se réserve le droit de modifier ou de mettre fin au dispositif des tickets-restaurant sous réserve du respect des obligations légales et conventionnelles en vigueur. »

Exemple de clause complète à intégrer dans un contrat de travail

Si tu veux gagner du temps, voici un exemple prêt à copier et à adapter :

« L’employeur met à disposition des salariés des titres-restaurant d’une valeur faciale de [X] euros. La prise en charge par l’employeur s’élève à [Y] %, le solde étant à la charge du salarié. Les titres-restaurant sont fournis sous forme [papier/électronique] et sont distribués [périodicité]. Ils sont strictement personnels et destinés à l’achat de repas et de denrées alimentaires. Ils ne sont pas attribués lors des absences (congés payés, arrêt maladie, jours de récupération). L’employeur se réserve la possibilité d’adapter ce dispositif en fonction de l’évolution des obligations légales et conventionnelles. »

💡 Astuce : Toujours vérifier si la convention collective applicable à l’entreprise impose des dispositions spécifiques avant d’intégrer une clause dans le contrat.

Faut-il absolument intégrer cette clause dans le contrat de travail ?

Pas forcément. Si ton entreprise a déjà un accord collectif ou une politique écrite sur le sujet, ça peut suffire. Mais si tu veux éviter toute ambiguïté, l’ajouter dans le contrat reste la meilleure option.

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FAQ – Les questions les plus fréquentes

1. Une entreprise peut-elle supprimer les tickets-restaurant après les avoir mis en place ?

Oui, mais sous certaines conditions. Si les tickets sont mentionnés dans un accord collectif, il faudra renégocier avec les représentants du personnel avant toute suppression.

2. Un employeur doit-il donner des tickets-restaurant aux salariés en télétravail ?

En principe, oui, si les salariés en présentiel en bénéficient. La règle veut que les avantages sociaux soient équitables, sauf en cas de justification objective.

3. Un salarié à temps partiel a-t-il droit aux tickets-restaurant ?

Oui, s’il remplit les conditions définies dans l’entreprise. Souvent, il faut travailler au moins 4 heures par jour pour y avoir droit.

4. Les tickets-restaurant sont-ils obligatoires pour tous les salariés ?

Non. Une entreprise n’est pas tenue de les proposer. Mais si elle les met en place, alors tous les salariés remplissant les critères doivent en bénéficier.

5. Comment choisir le montant d’un ticket-restaurant ?

L’entreprise fixe librement la valeur du ticket, mais la part employeur exonérée de charges sociales est plafonnée à 7,18 € en 2024.


Si tu es employeur, intégrer une clause de ticket-restaurant dans un contrat de travail, c’est surtout une question de transparence et de clarté. Un salarié qui connaît précisément les modalités et les conditions de cet avantage sera forcément plus satisfait.

Tu es en train de mettre en place ce dispositif dans ton entreprise ? Pose tes questions en commentaire et partage ton expérience !

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